Invité #15 : Martin Singer
Posté par We Do BD
Ce n'est pas sa première venue au Festiblog, mais c'est la première fois qu'il répond à la désormais traidtionnelle interview. Bienvenue à Martin Singer.
Qui es-tu ?
Je m'appelle Martin Singer, je suis originaire de Saint-Omer (pas-de-Calais) et j'habite à Calais où je suis enseignant à l'école d'art de la ville.
Comment as-tu commencé à dessiner ?
Certainement un peu comme tout le monde, je dessinais étant enfant et je n'ai jamais arrêté.
As-tu suivi une formation ?
J'ai fait les Beaux-arts durant 5 années où je faisais surtout de la peinture et j'ai obtenu mon DNSEP (avec des peintures de vaches qui rient entre autres choses), diplôme qui m'a permis d'enseigner.
Peux-tu présenter ton blog ou ton webcomics ?
Le blog s'appelle "Bigger than life" en hommage au cinéaste Nicolas Ray. J'y raconte plein de trucs différents avec des personnages récurrents : moi-même d'abord avec une part autobiographique et une part inventée; ensuite il y a Marguerite, une sorte de phantasme de femme immense, soumise, souvent nue et accroupie; le professeur fou qui invente des choses complètement débiles; Martine et son avatar issus d'une série qui s'appelle "Blog Girly" et bien sûr Coco et Maîtwesse, une parodie de Tintin au Congo avec un héros malheureux, Coco le petit noir amoureux de sa maîtresse, une grande blonde colonialiste qui le persécute.
Pourquoi as-tu commencé à bloguer ou à publier tes BD en ligne ?
Quand j'ai sorti ma première BD qui s'appelle "Concours de circonstances", je suis allé au festival de Lyon. Là, j'y ai découvert des personnes qui n'arrêtaient pas de dédicacer alors que d'autres (comme moi) attendaient désespérément le client. J'ai alors questionné mon éditeur : Comment se fait-il que eux dédicacent comme des vauriens et que nous (moi en particulier), nous nous tournons les pouces des heures durant ? Sa réponse : Ben eux ils ont un blog bd super connu.
Quel public voulais-tu rencontrer ?
Des gens qui m'idolâtrent surtout !
Et finalement qui sont tes lecteurs ?
Des gens qui ne m'idolâtrent pas, surtout.
Combien de temps passes-tu en moyenne sur tes notes ?
Je ne sais pas exactement, pas mal de temps en tout cas. Je dessine pendant mes heures de cours aussi. Sans compter les dessins que je fais et que je ne publie pas car décidément trop mauvais...
Est-ce que ce sont des dessins spécialement faits pour le blog ?
La plupart oui en effet. Le blog m'intéresse parce qu'on peut expérimenter des trucs qui ne seront pas inscrits dans le marbre et malgré tout, vus relativement par pas mal de monde. Alors il y a des choses très mauvaises que j'ai publiées, je l'avoue, mais ça fait partie du jeu.
Avec quoi dessines-tu ?
Au crayon, parfois au Pentel.
Quelles sont tes influences graphiques ?
Le grand Hergé bien sûr, j'ai même fait un album parodiant Tintin au Congo qui s'appelle "Coco et maîtwesse". Sinon il y en a plein d'autres. Étant jeune, j'étais fasciné par les crayonnés d'Edgar P. Jacob. Sinon, j'adore Picasso comme tout le monde.
Combien de temps passes-tu sur les blogs des autres ?
Beaucoup trop (du genre trente minutes par jour).
Quels sont ceux dont tu es fan ?
Laurel, Kek, Gally, Obion, Charlie Poppin's, Olivier Texier, Pirate Sourcil, Zelba entre autres.
As-tu fait des rencontres grâce aux blogs ?
Oui, ma copine.
Es-tu sensible aux commentaires ?
Comme tout le monde, sinon je ne les ouvrirais pas. Je suis toujours honteux de faire des fautes dans mes articles, les commentaires orthographiques ou grammaticaux permettent de les corriger.
De manière générale, que penses-tu que la BD numérique (à lire sur le web, sur iPhone, sur PSP...) ?
Je pense qu'il faut vivre avec son temps plutôt qu'en dehors. De nouvelles techniques apportent de nouvelles façons de créer, et ça c'est positif.
Où peut-on voir ton travail en dehors de ton site ?
Depuis que Manolosanctis n'est plus, nulle part ailleurs. Ah si j'ai oublié de dire que j'étais dans la revue Kazoum n°2 et dans le magazine RAV n°24 et n°25.
As-tu des albums ? Peux-tu nous les présenter ?
Les deux premiers aux éditions Warum s'appellent "Concours de circonstances" et "Gondoléances" et sont du même acabit : un seul narrateur nous raconte plusieurs histoires à la façon d'un one man show et sur un ton décalé, teinté d'humour noir. Le troisième, toujours chez Warum, c'est "Coco et maîtwesse" directement issu d'une série qui s'intitule "Au pays des filles" parodiant Tintin au Congo. Enfin le dernier, Fox sans domicile fixe, est l'histoire d'un SDF qui se raconte lui-même. C'est en deux tomes aux éditions "Poivre et Sel", le deuxième sort vers fin août, début septembre.
Qu'attends-tu de ta venue au Festiblog ? Un mot pour ceux qui vont venir te voir ?
De rencontrer des lecteurs du blog et d'avoir leurs avis et leurs commentaires en direct. Et pour ceux qui viennent me voir : non ! Je ne mords pas ! (sauf si on me le demande)
Cette année, c'est Marion Montaigne et Wandrille qui parrainent le Festival. La première parle de science sur son blog, alors parle nous d'une invention que tu aimerais voir exister ? Le deuxième crée des jeux, alors c'est quoi ton jeu préféré ?
J'aimerais qu'on invente une machine qui remplacerait les réunions. Mon jeu préféré ? Mais c'est "Coups d'un soir", bien sûr !
Un dernier mot ?
Je laisse le dernier mot à Coco : "Y en a bon, festiblog !"