Invité #51 : Nils Glöt
Posté par We Do BD
C'est un viking parisien que nous accueillons cette année pour la première fois. Nils Glöt viendra nous parler de tout un tas de choses, mais toujours dans un "cadre strictement suédois".
Je m'appelle Thomas, j'ai 26 ans, je vis à Paris. Quand je m'ennuie, je mets un casque à cornes et je raconte des bêtises sur la Suède.
Comment as-tu commencé à dessiner ?
Je dessinais enfant. J'ai l'impression que tous les enfants dessinent et qu'en grandissant, la plupart se mettent en tête que ce qu'ils font est moche et abandonnent. J'ai recommencé à dessiner vers 13, 14 ans, en découvrant avec Geluck, Sempé ou Serre que le dessin pouvait être au service d'une idée ou d'une histoire.
As-tu suivi une formation ?
J'en ai suivi tout un tas, mais jamais en rapport avec le dessin, c'est dommage, ça me ferait gagner du temps.
Peux-tu présenter ton blog ou ton webcomics ?
Les chroniques suédoises parlent de développement durable, d'égalité hommes-femmes, de sécurité sociale, bref de tout ce qui nous fait rêver dans le "modèle suédois". Parfois, pour éclairer tel ou tel aspect d'une question particulièrement pointue, je suis amené à évoquer croque-monsieur, tortues des galapagos et gerbilles, mais toujours dans un cadre strictement suédois, c'est très important.
Pourquoi as-tu commencé à bloguer ou à publier tes BD en ligne ?
Pour en finir avec la procrastination. Dessiner une BD sans savoir si elle pourra trouver des lecteurs un jour, c'est la meilleure façon de ne pas la dessiner. Je sais de quoi je parle : j'en ai déjà pas dessinées 3 et je suis en train de ne pas dessiner ma 4ème. Avec le blog, c'est plus simple.
Quel public voulais-tu rencontrer ?
Ma maman.
Et finalement qui sont tes lecteurs ?
Selon Google analytics, mon public est constitué de "visiteurs uniques absolus". Ils habitent un peu partout dans le monde, notamment à Paris, Lyon et Toulouse.
Combien de temps passes-tu en moyenne sur tes notes ?
Je dessine le vendredi. Je dois passer 3h sur la mise en place, le dessin et l'encrage de chaque chronique, 1h à me battre avec mon scanner et encore 2h de nettoyage sur Photoshop. Je suis assez lent.
Est-ce que ce sont des dessins spécialement faits pour le blog ?
Oui, dans le sens où le rythme de narration et la mise en page sont pensés pour le défilement à l'écran. Non, dans le sens où en remoulinant tout ça, ça pourrait très bien exister sur du papier.
Avec quoi dessines-tu (crayons, pinceau, palette...) ?
Un crayon, une plume, du papier, de l'encre et du gris de payne. Rien de très fou. Mon scanner digère mal l'aquarelle, alors j'en mets pas souvent.
Quelles sont tes influences graphiques ?
Surtout des dessinateurs humoristiques ou des illustrateurs. Sempé, évidemment, Reiser, Bosc, Quentin Blake et puis tout plein de gens du New-Yorker, Charles Addams, Saül Steinberg, Roz Chast, Leo Cullum... La plupart sont autodidactes, ça doit me rassurer.
Combien de temps passes-tu sur les blogs des autres (par jour ? par mois ?) ?
Assez peu, je butine à droite à gauche, ça doit pas dépasser une heure par semaine.
Quels sont ceux dont tu es fan ?
On vient de me faire découvrir le blog de Jérôme Anfré, j'aime beaucoup.
As-tu fait des rencontres grâce aux blogs ?
Pas de rencontre en chair et en os, mais des échanges avec d'autres dessinateurs, le quotidien d'Anna à la Réunion ou encore le blog de Janine sur la philosophie et les Moomins.
Es-tu sensible aux commentaires ?
Oui oui, bien sûr. C'est comme les cartes postales, j'en écris peu mais je suis toujours très content d'en avoir.
De manière générale, que penses-tu que la BD numérique (à lire sur le web, sur iPhone, sur PSP...) ?
J'y connais pas grand chose mais ça me fait penser à la 3D au cinéma, ça marche s'il y a une vraie réflexion fond/forme. Chaque support suppose des narrations différentes (image par image, scrolling, etc.), des mises en couleurs adaptées (autant le rendu couleur d'un ipad est formidable et à peu près normé, autant celui des écrans d'ordinateur est très variable d'un poste à l'autre), ça ouvre un tas de possibilités de création.
Où peut-on voir ton travail en dehors de ton site ?
Pour l'instant, chez moi (comme c'est pas grand, je suis ouvert à toutes les propositions).
As-tu des albums ? Peux-tu nous les présenter ?
J'ai publié 4 livres moi-même, avec mon imprimante et tout. Ca prend des semaines et on peut en faire qu'un exemplaire alors c'est chouette pour des cadeaux d'anniversaire, mais je ne suis pas convaincu de la viabilité économique de la chose.
Qu'attends-tu de ta venue au Festiblog ? Un mot pour ceux qui vont venir te voir ?
Je suis plutôt du genre à dessiner dans une cave fermée à double tour, le côté public, c'est une grande première. On verra bien.
Cette année, Guillaume Long, est parrain du Festiblog avec son blog culinaire. Peux-tu nous parler de ton plat préféré et nous donner une bonne adresse où aller manger dans ton coin ?
S'il fallait n'en retenir qu'un, ce serait le jambon à l'os, avec du pain, du beurre salé et des cornichons. Si possible, avec du vin rouge, après s'être pris une bonne averse sur la tronche. Un resto très sympa : le bistro des oies, 2 rue Marie et Louise, près de l'Hôpital Saint-Louis. Seul problème : ils ferment le week-end.
Un dernier mot ?
Un immense merci pour cette invitation.