Notre 66^e invité a accepté de sortir de sa grotte pour vous rencontrer. Faites bon accueil à Ben Basso.

Qui es-tu ?

Ben BASSO, illustrateur. J'habite Bordeaux.

 

Comment as-tu commencé à dessiner ?

Comme beaucoup de monde, depuis toujours. Il n’y a encore pas si longtemps, il y avait un truc immon... un bateau sur le mur d’une chambre chez mes parents que j’avais dessiné alors que j’étais tout petit. Ils ont refait la tapisserie depuis. Ma première expo !

 

As-tu suivi une formation ?

J’ai bien un bac arts appliqués, mais j’ai surtout appris avec les fanzines au lycée, puis plus tard en intégrant le studio MAKMA, où j’ai pu apprendre les différentes métiers de la BD. Mon premier vrai taff pro dans la branche, c’était du lettrage sur des comics américains. J’ai ensuite fait de la couleur, de l’encrage, et même parfois les finitions des dessins des autres. Après bien sûr, j’ai fait pas mal d’illustrations et de planches BD, mais je suis vraiment passé par toutes les étapes. Ça m’a beaucoup aidé, je crois qu’il n’y a pas de meilleure école.

 

Peux-tu présenter ton blog ou ton webcomics ?

En gros, j’y mets le contenu de mes carnets. Tous les jours, pour me détendre, m’échauffer ou tester des choses, je fais des petits dessins. Le plus souvent, ce sont des créatures bizarres, mais j’aime m’imposer des thèmes, comme les vieux cirques, les contes ou autres que je reprends à ma sauce.

 

Pourquoi as-tu commencé à bloguer ou à publier tes BD en ligne ?

Pour m’obliger à poster tous les jours. Bon ça marche pas toujours, surtout en ce moment, j’avoue.

 

Quel public voulais-tu rencontrer ?

C’était surtout l’idée d’avoir mes dessins en ligne qui m’intéressait. Après, si quelqu’un venait à tomber dessus par hasard en faisant une recherche improbable dans Google, tant mieux. Très honnêtement, je ne voyais pas qui ça aurait pu intéresser.

 

Et finalement qui sont tes lecteurs ?

Bah finalement, avec le temps, des gens tombent dessus par hasard régulièrement. Une sacrée bande d'étourdis. Mais c'est chouette. Un grand merci à eux.

 

Combien de temps passes-tu en moyenne sur tes notes ?

Ça dépend, je ne sais pas trop. Le plus souvent, c’est en regardant un film ou une série le soir. J’imagine entre 30min et une heure.

Est-ce que ce sont des dessins spécialement faits pour le blog ?

Plus ou moins, oui. Ça dépasse rarement l'ambition du croquis du soir pour se détendre.

 

Avec quoi dessines-tu (crayons, pinceau, palette...) ?

Feutres à pigments, surtout. Je fais parfois la mise en place au crayon rapidement, mais ça m’arrive souvent d’improviser directement au feutre. J’aime bien ajouter du café sur la feuille, pour une ambiance vintage/vieux papier. Pour le reste, c’est quasiment toujours Photoshop, avec une petite tablette A6 Bamboo de Wacom, qui me suffit amplement.

Quelles sont tes influences graphiques ?

Pfffiou. En gros, de Vatine à Watterson, de Burton à Mignola, de Wrightson à Bianco, en passant par Jérémie Almanza, Michaël Roux, Tony Sandoval, Stan, Patricio Betteo, Otomo, Skottie Young, Edward Gorey, Franklin Booth … Et plein plein d’autres.

 

Combien de temps passes-tu sur les blogs des autres (par jour ? par mois ?) ?

Trop. Je passe mon temps à contempler le boulot des autres. Il y a tellement d’artistes super forts, du genre à te faire sentir tout petit, ridicule.

 

Quels sont ceux dont tu es fan ?

Je suis surtout des blogs d’illustrateurs, et la plupart sont dans la blogroll de mon blog. Mais s’il faut en citer quelques uns, disons que je ne peux pas me passer de Nancy Peña, Lionel Richerand, Mathieu Reynès, Yuio, Larcenet, Yohan, Elosterv, Xavier Collette, Mickaël Roux, Clément Lefèvre…

 

As-tu fait des rencontres grâce aux blogs ?

Ouaip, j'ai beaucoup de chance. J'ai pu rencontrer des gens que j'admire énormément, comme Guillaume Bianco et Olivier Vatine.

 

Es-tu sensible aux commentaires ?

J’aimerais dire raisonnablement que non, mais faut bien avouer que dans les périodes de remise en question, ça aide à te rebooster.

 

De manière générale, que penses-tu que la BD numérique (à lire sur le web, sur iPhone, sur PSP...) ?

Avec l’arrivée des tablettes et des smartphones et l’évolution des supports, ça me parait évident qu’on y échappera pas. Surtout concernant les magazines et les BD tout public. Ça ne me dérange pas, au contraire, ça ouvre pas mal de portes. Actuellement, je trouve ça encore bien timide au vu des possibilités offertes. Balak et la bande de Turbomedia l’ont bien compris et font des choses super intéressantes.

 

Où peut-on voir ton travail en dehors de ton site ?

Je m’occupe de toute la partie graphique du site Superpouvoir.com (site sur l’actu BD & comics) et je m’occupe des couleurs du webstrip SuperSlips sur ce même site. J’ai été invité à illustrer une anecdote du site viedemerde.fr, ça devrait être en ligne très bientôt (faut que je magne). Je participe à un collectif BD chez Petit à Petit qui va sortir jenesaispasquand (faut que je me magne là aussi). Et un recueil de mes dessins devrait sortir prochainement sous la forme d’un sketchbook chez ComixBuro si tout va bien.

As-tu des albums ? Peux-tu nous les présenter ?

J’ai illustré un livre pour enfant, « Baltazar & l’Efface-Rêve » chez Canto Éditions, avec Benjamin Rivière pour les textes, et Fred Vigneau. L’histoire d’un petit garçon qui se réveille le jour de son neuvième anniversaire dans la peau d’un louveteau-garou.

 

Qu'attends-tu de ta venue au Festiblog ? Un mot pour ceux qui vont venir te voir ?

Je sors rarement de la grotte dans laquelle je bosse tous les jours. Le monde extérieur, les vrais gens, tout ça, ça m’impressionne. Je ne suis pas encore retourné à l’état sauvage, mais il se peut que j’ai l’air *un peu* timide.

 

Cette année, Guillaume Long, est parrain du Festiblog avec son blog culinaire. Peux-tu nous parler de ton plat préféré et nous donner une bonne adresse où aller manger dans ton coin ?

Boarf. J’ai un bon appétit, mais je ne suis pas un fin gourmet. J’aime la bonne cuisine mais ne pratique pas des masses. Je ne vous ferai pas l'affront de vous dire ce que je mange lorsque je suis seul. Disons qu’il faut aimer la cuisine au four à micro-ondes.

Un dernier mot ?

Toujours.